Occupation des sols à Tordères

  A l’interface entre plaine et massif, le territoire communal est largement dominé par les espaces naturels qui recouvrent 64% de la surface communale. Ils sont composés d’espaces forestiers (chênaie verte, suberaie et forêt mixte) et de maquis qui représentent respectivement 83% et 17% de ces espaces.


  Viennent ensuite les espaces agricoles qui représentent 33% de la superficie territoriale. Ils se concentrent principalement dans la moitié nord-est du territoire où ils marquent le début de la plaine agricole roussillonnaise. Ces espaces sont aujourd’hui dominés par les friches qui représentent 46% des espaces agricoles. Le développement des friches, lié à la déprise agricole (difficultés économiques rencontrées par le monde agricole, spéculation foncière), n’est pas sans conséquence sur le plan environnemental et paysager notamment (augmentation du risque incendie, impacts paysagers, perte de l’identité agricole locale, problèmes sanitaires…).


  Les espaces agricoles restants sont principalement occupés par des vignes (38% des espaces agricoles) ainsi que des prairies et des vergers.


  Les espaces artificialisés, qui correspondent à la tache urbaine (avec la station d’épuration), sont largement minoritaires. Ils représentent seulement 3% de la superficie territoriale. Le caractère lâche et dispersé du bâti vient par endroit miter les espaces agricoles et naturels.

  Les services de la DREAL ont réalisé une analyse basée sur l’exploitation des fichiers fonciers « Majic ». Menés à l’échelle régionale, ces travaux permettent d’évaluer la progression de la tache urbaine entre 1950 et 2010 pour ce qui est du bâti à vocation résidentielle (présence d’une habitation), et entre 1999 et 2010 pour ce qui est du bâti à vocation d’activités (accueillant exclusivement une activité économique).
 
  Entre 1950 et 2010, l’emprise foncière couverte par la tache urbaine résidentielle a été multipliée par 5,8 sur le territoire tordérenc. Durant cette période, à l’instar de ses deux grands territoires d’appartenance que sont la Communauté de Communes des Aspres et le SCOT, la progression de l’urbanisation résidentielle suit une dynamique en « cloche ». Après une large expansion entre 1970 et 2000, un fort ralentissement est observé depuis le début du XXIème siècle.

 

  Entre 2000 et 2012, la tache urbaine a augmenté de 2 hectares soit 8%, ce qui équivaut à un accroissement annuel de 0,17 hectare soit 0,7%. Rapportée sur dix ans, l’évolution de la tache urbaine au cours de la période 2000-2012 indique une progression de 1,7 hectare soit 7%.

 

  Outre quelques constructions isolées - à vocation agricole ou d’habitation - situées au coeur de l’espace agricole, l’urbanisation s’est principalement développée sur la partie basse du village en continuité des constructions existantes (à proximité de la route départementale RD23).
  A l’échelle communale, l’extension de l’urbanisation s’est principalement réalisée au détriment d’espaces originellement naturels (60% des espaces consommés) et agricoles (40% des espaces consommés).