Eglise Sant Nazari


Histoire de l'église de Tordères

 

Avec sa tour-clocher originale, située à droite du portail d'entrée, l'église Sant Nazari possède une forme étrange. Cette disposition inhabituelle témoigne de la longue histoire de l'église. Elle en porte les traces sur ses murs.

 

Essayons de découvrir ensemble cette histoire.

 


I-L’ancienne église : l’église Saint-Martin de Tordères

 

Sur la façade Ouest de l’église, il existe la trace d’un arc plein cintre caractéristique de l’art roman  qui se répand du Xème au XIIème siècle, dans la région. Cet arc  surmontait  un portail d’entrée qui a été muré par la suite. Donc, au Xème siècle, à l’époque où l'église de Tordères s’appelait Saint-Martin de Tordères, les villageois entraient dans l’église par ce portail.

 

A gauche de ce portail, on peut observer une porte murée. Elle est surmontée d’un arc en anse de panier. Or, au Xème siècle, on ne  construit que des arcs plein cintre. Cette porte n’existait donc pas au Xème siècle.

 

En observant bien la façade Ouest de la tour clocher, on peut y distinguer les traces d’un toit très pentu, caractéristique des toits couverts  de lloses de notre région, à cette époque.

L’église St-Martin de Tordères  avait donc une toiture couverte de lloses, plus haute que la toiture actuelle.

 

Cette toiture est orientée Est-Ouest, comme celle de  toutes les églises romanes, ce qui explique peut-être la présence de la tour-clocher à cet endroit.

 


Sur la façade Sud, on peut observer, à droite du portail actuel qui n’existait pas au Xème siècle, une petite fenêtre murée surmontée d’un linteau échancré en arc plein cintre, caractéristique de l’art roman du Xème siècle.

 

L’église St-Martin de Tordères était, au début de son histoire, (Xème siècle), une petite église romane orientée Est-Ouest. Le portail d’entrée était à l’Ouest. Le choeur était à l’Est comme dans  la plupart des églises romanes de l’époque.

 

Dans le chevet ou abside de l'ancienne église (situé à droite du portail actuel), on peut observer, en levant la tête, la voûte en berceau du chevet de l’ancienne église qui porte une couverture en lloses que l’on ne voit pas de l’extérieur. Elle est cachée par la tour-clocher.


On a pu observer, dans ce chevet les traces :

- d’une voûte en berceau

- d’un arc triomphal (arc brisé) qui séparait le choeur de la nef

- d’une piscine liturgique destinée à recueillir et évacuer l’eau nécessaire aux cérémonies liturgiques.

 

Tous ces vestiges datent du XIIIème siècle.

 

L’église St-Martin de Tordères, qui a été consacrée par l’évêque d’Elne, en 1116, sous le nom de St-Nazaire de Tordères, s’est donc agrandie d’une tour-clocher vers le XIIIème siècle. Cette tour a probablement  été construite à la place de l’ancien chevet roman dont il ne reste aucune trace.

Le rez-de-chaussée de la tour a servi de chevet (ou abside)  à l’église, à partir du XIIIème siècle.

 


II- La tour-clocher

 

Cette tour-clocher a l'aspect d'une tour fortifiée. En effet, c’est du XIIIème au XVème siècle que les villages et les églises de la région se fortifient car l’insécurité règne. Elle est due :

- aux guerres  féodales entre seigneurs

- aux guerres entre états

- au passage des grandes compagnies de routiers pendant la guerre de cent ans.

 

Comme dans tout édifice fortifié, on y voit des  archères aux embrasures faites de moellons équarris et soigneusement disposés, ce qui s’est fait jusqu’au XVème siècle.

 

Si l’on observe bien les archères de la tour-clocher, on peut penser, vu leur difficulté d’accès, qu’elles n’ont pas beaucoup servi à protéger les villageois.

 

La tour-clocher a sans doute été construite pour témoigner de la puissance de l’abbaye d’Arles-sur-Tech dont l’église de Tordères dépendait.

 

En observant les angles des façades Sud, Est et Nord, on découvre des chaînes d'angle en pierres soigneusement taillées, caractéristiques du XIIIème siècle

Si l’on observe le haut de la tour, les chaînes d’angle ont disparu. Le haut de la tour a donc été surélevé plus tard.

 

On peut donc observer :

Une tour-clocher fortifiée qui semble vouloir protéger les villageois de l’insécurité qui règne dans la région, du XIIIème au XVème siècle, grâce à ses archères, ou à montrer l’importance de l’abbaye dont dépend l’église,

- sur ses façades, des chaînes d’angle en pierres taillées caractéristiques du XIIIème siècle,

- à l’intérieur, au rez-de-chaussée de la tour qui a, pendant plusieurs siècles, servi de chevet, un arc brisé du XIIIème siècle, une piscine liturgique du XIIIème siècle.

 

Tous ces détails prouvent que la tour-clocher date bien du XIIIème siècle

 

III-Entre le XVème et le XVIIIème siècle, l’église connaît des transformations importantes.

 

Sur l’enduit du mur Nord de l’ancien chevet, figure le nombre 1692 date où les travaux d’agrandissement auraient commencé.

 

Un nouveau portail  a été ouvert sur la façade Sud et l’ancien portail d’entrée a été muré.

Le nouveau portail a un encadrement en arc plein cintre  et des  piedroits en pierres de taille, le tout orné d’un chanfrein.

Ce type de portail est caractéristique du XVème siècle.

 

Une nouvelle nef, orientée Nord-Sud, a été créée en abattant le mur Nord de l’ancienne église (c’est sur le mur Nord de l’ancien chevet que l’on peut lire 1692) et en y  accolant un  bâtiment de grande hauteur dont il reste le mur pignon Nord percé d’une fenêtre haute.

On peut apercevoir les restes de cette fenêtre au-dessus de la toiture actuelle.

 

A gauche de l’ancien portail, une porte surmontée d’un arc en anse de panier, aujourd’hui murée, a été ouverte, tandis que, vers la façade Nord,

- Un chevet  a été construit probablement au XVIIème siècle.

- La voûte d’arêtes a été couverte d’une toiture de tuiles. La disposition des tuiles qui suivent la courbe de la voûte est une disposition peu courante.

Un exemple semblable, datant du XVIIème siècle  existe à la citadelle de St-Tropez dans le Var.

 

Derrière  l’autel du nouveau chevet, un retable polychrome a été édifié dans la première moitié du XVIIIème siècle. Sa peinture a été achevée en 1749 par le peintre doreur Joseph Babones.

 

Des travaux importants ont donc été réalisés dans l’église de Tordères entre le XVème et le XVIIIème siècle

- Un nouveau portail sur la façade Sud a été percé.

- Un bâtiment de grande hauteur abritant une nouvelle nef orientée Nord Sud a été construit

- Une porte (aujourd’hui murée a été ouverte sur la façade Ouest.

- Un chevet ou abside, dont la voûte d’arêtes est couverte de tuiles disposées de façon originale,  a été édifié probablement au XVIIème siècle.

- Un retable polychrome, que le peintre doreur Joseph Babones  a fini de peindre en 1749,  a été installé dans le chevet au début du XVIIIème siècle

 

IV – Les travaux d’agrandissement ont continué du XVIIIème au XXème siècle :

- Sur la façade Nord, une sacristie, construite avant 1825, date à laquelle elle apparaît sur le cadastre napoléonien.

- La toiture, plus base que la précédente, est refaite.

- La porte, sur la façade Ouest est murée.

 


A la fin  du XIXème siècle et au début du  XXème siècle,

- Les chapelles latérales sont aménagées

- Une tribune est construite

- Une cloison de briques ferme l’ancien chevet

 

La longue histoire de notre église Saint-Nazaire de Tordères est terminée. Plus personne ne s’étonnera désormais de l’emplacement de notre tour-clocher !


2ème tranche des travaux de restauration de l'église Sant Nazari

Première réunion de chantier

  Après consultation des entreprises, sur proposition de la commission d’appel d’offres, le conseil municipal de Tordères a choisi les artisans en charge du chantier des travaux de la deuxième tranche de restauration de l’église Sant Nazari. Il s’agit de l’entreprise « Arc-Atura » de Terrats (qui a déjà accompli les travaux de la première phase) pour la partie maçonnerie, de l’entreprise « Acanthe » (qui avait également travaillé sur le précédent chantier de restauration) pour la menuiserie, de l’entreprise « Limbert » pour l’électricité, et enfin, de l’entreprise « Biorestauro » pour la remise en état de décors peints (fresque et datation).

 

  Ce mardi 31 mai 2016, l’architecte en charge du chantier, Bruno Morin, du bureau « Artus », et Maya Lesné, maire de Tordères ont réuni l’ensemble des acteurs de cette restauration pour la toute première réunion de chantier à laquelle participait également Jean Blin, président de l’Association de Sauvegarde de l’Eglise de Torderes (ASET).

 

  Dans la foulée, le menuisier procédait à la dépose d’un garde-corps. Les restauratrices de décors peints s’attelleront à l’ouvrage dès le lundi 6 juin, et les maçons monteront l’échafaudage aux alentours du 15 juin avant de commencer les travaux d’extérieur.

 

  Bon chantier à toutes et tous !

 

  Cette tranche de travaux devrait coûter pas moins de 125.000€, une somme importante et difficile à mobiliser pour une aussi petite commune que la nôtre. Nous profitons donc de l’occasion pour rappeler que la collecte de fonds dédiés à cette restauration se poursuit. Si vous souhaitez y participer (avec déduction d’impôt), vous pouvez le faire en ligne sur le site de la Fondation du Patrimoine : https://www.fondation-patrimoine.org/fr/languedoc-roussillon-13/tous-les-projets-636/detail-eglise-saint-nazaire-de-torderes-3375 ou directement auprès de la mairie de Tordères, 2 rue des écureuils, 66300 Tordères. D’avance merci pour votre soutien !

 


Première phase des travaux de l'église

Décembre 2012 - Mai 2013

  Six mois de travaux longs et difficiles ont pris fin en mai 2013, habilement menés par l’entreprise Arc-Atura (Terrats) pour la partie maçonnerie et par CDF Elec (Millas) pour la partie électricité, sous la direction de Bruno Morin du bureau d’architecture Artus, accompagné par conseil municipal et par l’Association de Sauvegarde de l’Eglise de Tordères.

  Le Dossier des Ouvrages Exécutés qui clôt traditionnellement la fin de chantier est consultable en mairie. Il s’agit d’un formidable document qui récapitule l’intégralité des travaux, avec des photos avant, pendant et après travaux, des explications, des croquis, etc. On y trouve également les factures correspondant à chaque étape des travaux.


Toutes les photos qui accompagnent ce compte-rendu sont l'oeuvre d'Emilie Goujaud.


Une urgence : la Toiture


  Le grand chantier de restauration de l’église Sant Nazari a démarré en décembre 2012, mené par l’entreprise Arc-Atura (Terrats) pour la partie maçonnerie et par CDF Elec (Millas) pour la partie électricité, sous la direction de Bruno Morin du bureau d’architecture Artus. Le maire et ses adjoints ainsi que le président de l’Association de Sauvegarde de l’Eglise de Tordères ont été conviés à toutes les réunions de chantier (environ une par semaine, ce qui a permis de mesurer l’avancée des travaux et de prendre des décisions rapides lorsque des choix urgents se présentaient).

 


  Dans un premier temps, la restauration du toit du chevet a été privilégié, ainsi que le colmatage des fissures qui étaient, il faut bien l’avouer, spectaculaires (même s’il n’y avait, paraît-il, pas de véritable risque d’effondrement).

  Le chantier a commencé par le colmatage des fissures du chevet situées derrière le retable.

  Une fois cette délicate opération menée, une protection anti-poussière (par feutre non tissé) et un sarcophage contreplaqué ont été mis en place pour protéger la partie du retable qui n’avait pas pu être démontée et emportée par les services de restauration du patrimoine du Conseil Général. L’équipe a pu alors s’atteler à découvrir le chevet (en conservant précieusement les plus belles tuiles d’origine pour les réutiliser par la suite), puis à conforter la voûte d’arche du chevet et à piquer les enduits du sommet du mur pignon nord de la nef.


Toiture du chevet avant, pendant et après découvrement.

  

 Vu l’état du chevet après qu’il a été découvert, les maçons ont dû procéder à de nombreux coulinages (il s’agit de l’injection d’un mortier de chaux suffisamment liquide pour être envoyé sous pression dans les fissures) et gobetis (c’est un enduit de chaux qui permet aux murs de « respirer » et de travailler sans que cela ne provoque de fissures).

  Sur le chevet, il a été mis au grand jour un comble assez profond, qui jouxte le mur pignon nord de la nef, rempli de terre, de gravats divers (pierres, bois, etc.) mais dans lequel, hélas, nos lointains ancêtres n’avaient pas laissé de messages ni même une quelconque trace. Il a fallu vider ce comble pour décharger la voûte de ce grand poids. Une poutre muraillère a été ancrée sur le pignon nord de la nef, ainsi qu’une autre poutre sur le comble du chevet dont les extrémités ont été fixées dans les maçonneries afin qu’elle serve de tirant de solidarisation des murs est et ouest. Ces deux poutres ne se verront pas car elles sont sous le toit, par contre elles serviront grandement à consolider l’édifice (on peut dire qu’elles auront un peu la même fonction que des  poutres parasismiques).

Poutre muraillère du mur pignon nord et poutre sur le comble.

   Puis la charpente et les chevrons de la couverture ayant été posés, une chape respectant la forme initiale du toit (aspect bombé et irrégulier) a été coulée.

  Pendant les vacances de Noël, tandis que l’entreprise de maçonnerie prenait ses congés, le couvreur-zingueur (Mickaël Rodriguez de Saint-Michel-de-Llotes) a fabriqué et posé des chéneaux cintrés en plomb, et a habillé les gargouilles de becs arrondis afin que l’eau cesse de les abîmer et de lessiver les murs (le bec dépasse de 2 cm et se voit à peine du pied de l’église).

  Quand le grand froid de début janvier 2013 s’est abattu sur le département, les maçons ont commencé à installer la couverture cintrée en tuile canal sur le chevet, en prenant soin de conserver l’aspect initial du toit et en privilégiant les anciennes tuiles les plus intéressantes comme tuiles de couvert (celles du dessus donc), tandis que des tuiles neuves, moins visibles, étaient utilisées comme tuiles de courant (du dessous), avec fixation des courantes par vissage et fixation des couvrantes par crochet cuivre vissées dans la forme de la pente.

  Les maçons ont également révisé et remplacé les tuiles fendues sur le toit de la nef, tandis qu’une autre équipe s’attelait au piquage des façades, avec traitement des fissures et coulinage systématique pour repérer des fissures internes.

  Les jours de pluie ou de grand vent, les maçons ont travaillé à l’intérieur du bâtiment, dans la sacristie et sous le chevet (piquage des enduits dégradés, étaiement et remplacement des linteaux effondrés, etc.)

 

  L’électricien, spécialisé dans la restauration de bâtiments anciens, s’est organisé en coordination avec les maçons pour encastrer les nouvelles gaines électriques qui vont permettre d’illuminer la sacristie. Il a également installé un interrupteur à l’entrée de l’église et déplacé le tableau électrique sur le mur sud de la nef en prévision de la dépose de la cloison qui se fera lors de la seconde tranche des travaux de l’église.


Chevet et nef

 

  Quasiment tout l’extérieur du chevet (toit et façade) a été terminé dans le courant du mois d'avril 2013. Les tuiles ont été passées à l’acide dilué pour enlever la laitance de chaux.

  A l’intérieur, il a été constaté, après ouverture et piquage des fissures des voûtes d’arêtes du chevet que l’enduit existant était presque intégralement désolidarisé de son support et mettait en danger le public (risque de chute de grosses plaques d’enduit et de pierres). Les voûtes ont donc été piquées puis réenduites, après injection sous pression de coulis de chaux hydraulique naturelle dans les fissures mises à découvert. 

Etat du plafond du chevet avant travaux, puis après travaux.

  Au vu de l’état de dégradation de l’arc triomphal, il a fallu également creuser en profondeur les joints et faire des injections ponctuelles à la seringue des moindres lacunes de mortier, puis ouvrir et remailler les fissures. Des morceaux de schistes ont été ajoutés en guise de cales. 

Arc triomphal après piquage, puis consolidé et enduit.

Travaux de la nef achevés

  Pour vérification, un lit de 40 cm de profondeur a été creusé en biais, afin de vérifier le degré d’emprise des racines du cyprès sous les fondations du mur Nord de la nef et, bonne nouvelle, notre beau cyprès a pu rester là où il se trouve car il ne menace pas les fondations. Les maçons en ont profité pour injecter en biais le plus profond possible dans ces fondations afin de vérifier qu’il n’y ait pas de grosses fissures. Là encore, une heureuse nouvelle : les maçonneries des fondations sont bonnes et solides.


  Après piquage et remaillage systématique des fissures du mur extérieur de la nef (côté Plaça Major), les joints ont été achevés. Avant de passer l’acide dilué sur cette façade afin d’enlever la laitance de chaux (qui donne un aspect blanchi aux pierres), les maçons ont dû attendre que les enduits aient bien séché. Le séchage a été ralenti par la présence de ciment dans la murette (une murette que les habitants et le conseil municipal souhaitaient conserver). Le bas du mur de cette façade a désormais bien retrouvé le même aspect (couleur, granulosité, etc.) que le haut.

  A l’intérieur de la nef, les fissures des murs de la chapelle nord-ouest ont été ouvertes et remaillées par injection systématique.

Chapelle nord-ouest en cours de piquage, puis consolidée et enduite, puis badigeonnée.

  Dans cette chapelle, suivant le modèle des autres autels de l’église, le dessus d’autel a été remaçonné après purge, les faces ont été réenduites à la chaux et un emplacement a été réservé en cas de pose d’une pierre consacrée (dans l’éventualité d’une future utilisation liturgique).

  Comme une partie du toit de la nef était très endommagée et même affaissée (au-dessus de la tribune, à l’entrée de l’église), un gros travail de rénovation a été lancé. La charpente, très abimée, a été intégralement refaite.

Plafond de la tribune avant (première photo) et après travaux.

La partie la plus dangereuse du toit de la nef a été refaite.

Vue du toit de la nef avant et pendant travaux.

Sacristie

  Dans la sacristie, il a fallu procéder à plusieurs consolidations de linteaux dégradés (fenêtre, ancienne porte, porte entre le chevet et la sacristie). Un travail ardu, avec étaiements, percements et chevalements, car on pouvait craindre que des murs entiers s’effondrent.

Porte de la sacristie consolidée, oculus et fenêtre en cours de travaux et après consolidation.

  Les murs ont été piqués puis enduits et badigeonnés à la chaux.

  Un oculus (dit aussi « œil de bœuf », retrouvé sur le mur est, après grattage des enduits) a été rouvert après injection de chaux dans les parties supérieures. 

  La baie de vidange du lavabo liturgique (également retrouvé en début de chantier) a été rouverte (elle n'est plus obturée que par un bouchon à l’intérieur).

  La sacristie qui n'avait ni prise électrique ni luminaire a été aménagée pour recevoir l'électricité. Enfin, comme prévu initialement, l'habillage bois du plafond ne se fera qu'au cours de la deuxième tranche.

  Enfin, les travaux des murs extérieurs de la sacristie se sont achevés en mai 2013.


 Fin avril 2013, les maçons ont pu s’attaquer à toute la partie qui concernait les murs intérieurs et le toit du clocher. Après avoir dégagé les barbacanes des sables et végétations qui les encombraient, ils ont installé un bac acier couleur ardoise sur des pannes de bois afin de protéger le toit en lloses (en français, « lauzes ») qui date sans doute du 13ème siècle. Ils ont également fixé une descente d’eau pluviale en terre cuite.

  Merci à tous ceux qui ont travaillé sur ce chantier, notre architecte Bruno Morin et sa brillante assistante, Emilie Goujaud (Bureau Artus), les maçons de l’Entreprise Arc-Atura, l’électricien (Entreprise CDF Elec), le menuisier, le campaniste (Entreprise Terrol), le couvreur-zingueur (Entreprise Rodriguez); merci également à tous ceux qui soutiennent le projet depuis le début, bénévoles de l’ASET, souscripteurs particuliers et financeurs des collectivités territoriales (Conseil Général des Pyrénées-Orientales, Communauté de Communes des Aspres, Sénat – à travers la réserve parlementaire de M. Bourquin) ou des associations de sauvegarde du patrimoine (Fondation du Patrimoine, Association de Sauvegarde de l’Art Français)… Sans vous, toute cette belle aventure n’aurait jamais pu se concrétiser. Espérons qu’elle se poursuive rapidement !